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SOLUTIONS HOSPITALIÈRES
Maîtrise de la prolifération bactérienne /

PSEUDOMONAS AERUGINOSA SURVEILLANCE DES PSEUDOMONAS
AERUGINOSA
Le Pseudomonas Aeruginosa, souvent à l’origine des cas Un groupe de travail français, réuni sous l’égide du ministère
d’infections liées aux soins, fait partie des 6 bactéries chargé de la santé, a rédigé en 2005 le guide technique de
les plus meurtrières au monde due à sa résistance aux "L’eau dans les établissements de santé" afin d’aider
antibiotiques (Source : Centre Belge d’Information 3,5 millions ces établissements à mettre en œuvre une démarche
Pharmacothérapeutique). globale de gestion de la qualité de l’eau.
Le Pseudomonas aeruginosa a besoin de deux de cas d'infections liées Ce guide de bonnes pratiques a pour objet
éléments pour se développer : aux soins en Europe dont d’identifier et évaluer les risques sanitaires liés
- une eau à température comprise entre 4°C 90 000 à l’eau et notamment aux Pseudomonas aeruginosa,
et 42°C (prolifération optimale entre 30°C ainsi que de déterminer les moyens à mettre en
et 37°C). mortels œuvre pour limiter ces risques.
- la possibilité de réaliser des mécanismes Source : Centre Européen Le guide technique recommande de réaliser un contrôle
d’oxydation. de prévention et de contrôle trimestriel sur les points considérés comme représentatifs
des maladies (ECDC)
La transmission de Pseudomonas aeruginosa se fait de la qualité de l’eau distribuée. Il précise aussi les niveaux
par les mains du personnel soignant et par des équipements de surveillance de la bactérie.
médicaux infectés.
Les interventions médicales invasives représentent un risque élevé Le Department of Health & Social Care (DHSC), ministère de la
de transmission de ce type d’agents infectieux. Santé du Royaume-Uni, s’est aussi penché sur la contamination
des robinetteries et réseaux par cette bactérie.
Il existe plusieurs niveaux de contamination par du Pseudomonas Le Guide Technique britannique de 2016 et le Guide
aeruginosa. des bonnes pratiques portant sur les bactéries liées à l’eau (HTM
04-01) définissent les modes opératoires obligatoires pour
Développement du Pseudomonas aeruginosa dans rechercher la présence des deux germes et évaluer au
le bec Une des mieux le niveau de contamination de l’eau.
Ayant besoin du mélange air-eau pour pouvoir se 6 bactéries Pour le Pseudomonas aeruginosa, des mesures
développer, les Pseudomonas aeruginosa contaminent sont engagées dès que le niveau d’alerte
plus particulièrement le bec des robinetteries. les plus est atteint, c’est-à-dire comme en France au-delà de
Le biofilm, les recoins et les cavités des parois internes meurtrières 1 UFC/100 mL.
du bec les protègent des traitements En Allemagne, dans le cadre de la surveillance
et favorisent énormément leur prolifération. au monde de la présence de Pseudomonas aeruginosa,
les hôpitaux et autres établissements de santé
Les Pseudomonas aeruginosa trouvent toutes Source : CBIP, 2022 doivent réaliser des prélèvements 2 fois par an.
les conditions nécessaires à leur développement Le niveau satisfaisant est de 0 UFC/100 mL.
et peuvent ainsi facilement proliférer pour s’installer
ensuite durablement dans les robinetteries.
Le nettoyage des brise-jets et du bec, même régulier, est inefficace. Niveaux de surveillance des Pseudomonas aeruginosa :
Niveau satisfaisant < 1 U.F.C/100 mL
Développement du Pseudomonas aeruginosa
dans les flexibles et tuyauteries Niveau inadmissible > 1 /100 mL
Une fois installés dans le biofilm des robinetteries et si aucune
solution sérieuse n’est mise en place, les Pseudomonas aeruginosa U.F.C/mL : Unités Formant Colonie/mLitre (réglementation britannique)
continuent leur développement et colonisent progressivement
l’intérieur des flexibles et des canalisations. Il est clairement avéré qu’une simple désinfection des systèmes de
À cette étape, il est strictement impossible d’éradiquer distribution d’eau (chaude et froide) s’avère inefficace contre les
le Pseudomonas aeruginosa qui devient alors une menace biofilms établis. C’est pourquoi il faut privilégier des robinetteries
pour l’ensemble du réseau d’eau. pouvant être facilement démontées afin d’en faciliter le nettoyage
interne et ainsi éliminer le biofilm et les bactéries qu’il renferme.
Les établissements de santé doivent donc établir des protocoles
de nettoyage ponctuels.
Plus d’informations sur les solutions DELABIE page 10.

Les bactéries formant des biofilms à la surface de certains N’oublions pas que les établissements non hospitaliers
matériaux sont à l’origine d’un tiers des infections liées aux soins. recevant du public (ERP) sont également des lieux à hauts
D’après une étude de l’InVS (Institut de Veille Sanitaire risques. En effet, selon les statistiques établies par Santé
français) datant de 2012 et reconduite en 2017, un patient Publique France : 28 % des cas de légionellose détectés en
hospitalisé sur vingt (5%) contracte une infection dans 2022 sont liés à la fréquentation d’hôtels, de résidences de
l’établissement où il est soigné. Cela représente environ tourisme, de campings, de piscines et de stades etc. et 11 %
125 500 infections par an et qui seraient la cause directe liés à la fréquentation d’établissements de santé (hôpitaux,
de 2 600 décès en Belgique en 2009 (source : centre fédéral maisons de retraite, etc.).
d’expertise des soins de santé, 2010).
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies
(ECDC) évalue que les infections liées aux soins touchent
3,5 millions de patients chaque année et seraient responsables
de 90 000 décès annuels dans l’Union Européenne (source :
Centre Européen de prévention et de contrôle des maladies, 2021).

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